jeudi 6 août 2020

La stratégie du complot

Cela fait maintenant une quinzaine d'année que les maîtres de l'économie le savent : la croissance, c'est fini. C'est comme les cours de l'or ou du café, il y a des pics, des creux mais ça ne monte jamais jusqu'au ciel (ça tombe parfois dans l'abîme, quand la rareté cède la place à l'abondance).

Nous en sommes là avec l'argent : il y a surproduction d'argent et la "politique de l'offre" peine à produire suffisamment de marchandises inutiles pour absorber cet argent, qui reste immobile, ce qui pour le capitalisme s'appelle la mort.

Le capitalisme ne veut pas mourir ou plutôt ceux qui profitent de cet étrange système veulent qu'il dure, éternellement. Jusque là, l'illusion de l'ascenseur social, du rêve américain, du self-made-man parti de rien permettait de croire que le salut par la fortune était à portée de main pour qui voulait bien la tendre.

Mais sans croissance, pour que cette illusion perdure, il faudrait "redistribuer" les richesses qui existent déjà ! Et ça, ce n'est pas dans le logiciel capitaliste.

Alors depuis toutes ces années, les neurones les plus chers du monde cogitent : comment faire durer un système économique qui ne promet plus rien ? 

Il y a les tenants de la méthode douce, qui veulent intégrer au logiciel une partie des revendications, les moins couteuses, des "citoyens". Ici, on accepte un peu de green-washing, là on promet un tapis d'aides sociales - le moins épais possible. Ailleurs on crée un "medicare" pour tempérer la grogne.

Mais la grogne a continué à monter. 

Les capitalistes, qui connaissent l'histoire, ont eu peur. Ce sont donc les faucons qui sont montés aux créneaux. Pour eux, c'est simple : la minorité parasite, qui contrôle l'économie et donc la survie de l'humanité, doit faire sécession. Il faut se protéger des émeutiers, des manifestants, des gilets jaunes, des démocrates, des crasseux, bref, des peuples, pour pouvoir continuer à faire de bonnes petites affaires entre amis. Quitte à construire des murs. Avoir abattu celui de Berlin n'était finalement pas si progressiste !

La méthode s'appelle "Remote control". En français "télécommande". 
Et c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est la télé qui commande. Ou plus exactement ceux qui parlent dedans, qui nous "donnent des ordres et, fort harmonieusement, viennent nous dire ce qu'ils en pensent". 

La conclusion des faucons fut sans appel : il y a sur terre encore trop de population et pas assez de robots. La survie du sytème de domination capitaliste exige beaucoup de robots et peu de main d'oeuvre : quelques programmeurs, quelques ouvriers de maintenance et le jardin d'Eden - une sorte de Disneyland porno - existera. Pour eux seulement. Pour toujours.

Il n'est jamais venu à l'idée de ces crétins surdiplômés qu'une autre gestion, plus pacifique, de la planète Terre et de ses occupants était possible, envisageable, et même souhaitable. Leur mission, kafkaïenne, ubuesque, absurde : que la totalité des richesses produites par les pauvres continue d'inonder le compte en banque des riches. 
Ils ont bâti un corpus d'artifices réglementaires et législatifs pour cela, et leur victoire est proche. La planète sera bientôt un désert et ils survivront dans un Xanadu idyllique, séparés de l'affreuse réalité des humains, pour l'éternité.

Donc, se débarrasser de 50% de l'humanité, cette partie la plus pauvre qui possède moins qu'une vingtaine de nababs cocaïnés à moitié dingues... Mais comment ? Le Goulag, les camps d'extermination, ça finit par se voir et se savoir, ça ferait mauvais genre. Même les catastrophe naturelles ne sont pas assez gourmandes en vies humaines.

Les maîtres du capitalisme connaissent l'histoire et possèdent désormais tous les moyens de l'écrire.  Comment tuer en masse sans que personne ne soit responsable ? Quelques jeunes neurones ont suggéré la peste bubonique. Ils ont été virés, mais l'idée a fait son chemin. Habituer les populations à vivre avec un ennemi mortel à leur porte, à leurs côtés. Des microbes, inconnus, dangereux, capricieux, aveugles. Qui tuent sans état d'âme. Qui surgissent à l'improviste. S'en vont et reviennent à leur guise. 

Voilà le scénario qui a reçu l'Oscar. Nous sommes les acteurs, ou plutôt les figurants, de cette superproduction. Par la télé, il est possible de nous terroriser, un peu comme l'avait fait Orson Welles en annonçant le débarquement des extra-terrestres. Il suffit de quelques mots-clés, répétés en boucle, et le doute, puis la panique s'installent. Ensuite on teste l'hébétude et la soumission, on élimine les sceptiques, les récalcitrants : 3500 euros d'amende si tu ne mets pas un Kleenex sur ton visage, six mois de prison si tu récidives : il y a un virus mortel qui rôde... 

Evidemment, pour qui sait lire un scénario, celui-ci regorge d'absurdités, d'invraisemblances, de contradictions. Mais qu'importe, puisque c'est la télé qui commande.

Le film aurait été parfait et crédible sans un emmerdeur de toubib marseillais qui a tout foutu par terre.
Hollywood avait misé gros sur ce Blockbuster : Big-Pharma fourbissait ses seringues, Bill Gates allait vacciner la terre entière (mais pas ses enfants...). Et patatras, une tisane malgache, une molécule retraitée, et ce virus, pas plus terrible que la grippe, pouvait être soigné en quinze jours... 

Alors, ce furent les grands moyens : confinement (ce qui, sans tests, multiplia les contagions), interdiction de traiter (Doliprane et dodo...), médicaments à l'index (les seuls qui avaient une efficacité) et rabâchage de contre vérités anti-scientifiques sur les ondes... Boum : 30.000 morts !

Quand il est question conserver le pouvoir, peu importe le nombre de victimes. Ça aussi c'est écrit dans l'histoire.

 



 

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